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La principale difficulté est la réintégration au retour d’expatriation
lepetitjournal.com du 7 juillet 2014
L’AFCA accompagne depuis 25 ans les conjoints des agents du ministère des Affaires étrangères. Brigitte Escure, présidente ces deux dernières années, revient sur les activités et le développement de l’association
Brigitte Escure vient de terminer son mandat de présidente. Florence Fournier l’a remplace à ce poste. Photo AFCA
Lepetitjournal.com : Rappelez-nous l’origine de l’AFCA.
Brigitte Escure : L’AFCA est née en 1989 pour les conjoints des agents du ministère des Affaires étrangères. Elle a été créée par un groupe de femmes qui étaient désireuses de faire reconnaître la place des conjoints. L’objectif est d’accompagner les adhérents au moment des départs et des retours. Dans les pôles à l’étranger, l’association les accueille et les aide dans leurs premiers pas.
Nous souhaitons créer un climat convivial dans l’association pour que les gens aient plaisir à se retrouver. Se rendre compte que d’autres personnes ont vécu ce que vous vivez cela a un côté rassurant et c’est tout l’intérêt de l’association.
Quelles activités sont organisées durant l’année ?
Nous organisons des ateliers thématiques pour les aider notamment dans leur recherche d’emploi. Nous leur présentons des métiers exercés par certains de nos adhérents. Il y a déjà eu un atelier sur le statut d’auto-entrepreneur, sur le secteur de l’humanitaire et de l’événementiel. Cette année l’atelier était sur le métier de médiateur. Il y a eu également cette année une formation sur "comment exploiter ses compétences acquises dans le bénévolat pour la recherche d’emploi ".
Nous travaillons en étroite collaboration avec la direction des ressources humaines du ministère qui a mis en place un certain nombre d’actions en faveur des conjoints. Elle verse une bourse à des conjoints pour leur projet de formation. Également, le département de formation du ministère a ouvert des séances aux conjoints comme les cours de langues.
Il y a aussi un volet culturel. Chaque mois des visites culturelles sont organisées à Paris et dans des postes à l’étranger. Cette année, nous avons eu l’idée, pour développer une relation plus forte avec les conjoints en poste, de mettre en place une exposition photo. L’idée est de valoriser le parcours des conjoints en réalisant un concours de photographies sur le thème l’âme des villes.
Comment est structurée l’association ? Y-a-t-il des relais par pays ?
Nous sommes six personnes à travailler à Paris, accompagnées par cinq bénévoles. Nous avons 81 correspondants dans les postes pour animer le réseau des conjoints localement. Ils renseignent les conjoints et les informent sur les activités de notre association. C’est grâce à eux que l’AFCA est présente et accompagne les conjoints dans les pôles. C’est plus facile d’établir le contact entre l’association et les conjoints lorsqu’ils sont à l’étranger d’où l’importance des correspondants.
Comment s’est développé le nombre d’adhérents ? Quel est le profil de ces adhérents ?
En décembre 2013, nous comptions 370 adhérents. Le nombre d’adhérents avait bien décollé en 2012. Ce pic s’explique par le fait qu’un homme était président à ce moment là ainsi davantage de conjoints hommes sont venus. Ils représentent aujourd’hui 25 % des adhérents. Les conjoints de ceux qui travaillent dans les ambassades et de ceux qui sont détachés par les autres ministères sont aussi compris dans nos effectifs, ils représentent 25 %. Pour finir, un quart des conjoints est d’origine étrangère.
Nous souhaiterions nous faire connaître davantage, toucher plus de conjoints. L’un de nos objectifs est de rajeunir nos effectifs. Les jeunes ne se sentent pas conjoints avant de partir en poste et ne comprennent pas l’intérêt de leur adhésion.
Quelles sont les principales difficultés auxquelles sont confrontés les conjoints ?
Ils ont des difficultés pour trouver un emploi à l’étranger. Il est difficile de monter un projet lorsque l’on déménage tous les trois ans. La moitié des conjoints qui trouve du travail, le trouve dans le réseau consulaire. Mais la principale difficulté est la réintégration au retour, notamment pour retrouver du travail après plusieurs expatriations. Quand on est à l’étranger pour une durée déterminée, on peut en profiter pour se lancer dans un nouveau projet ou suivre une formation alors que lorsqu’on revient en France c’est nécessaire de trouver un emploi.
Quels sont les futurs projets pour continuer à développer l’association ?
Nous souhaitons créer un vrai espace interactif sur notre site pour que les conjoints puissent communiquer directement entre eux au lieu de passer par nous. Les adhérents auraient un espace personnel pour avoir accès aux informations du site : fiches par pays, livrets d’accueil élaborés par les correspondants et résultats d’enquête. Nous aimerions mettre en place des questionnaires et une procédure de vote en ligne.
Quel bilan tirez-vous de votre mandat de présidente ?
J’ai présidé pendant deux ans cette association. J’ai beaucoup aimé ce que j’ai fait mais je souhaite contribuer d’une manière différente aux sujets qui me tiennent à cœur, notamment le sujet de l’emploi.
Propos recueillis par Bénédicte Buisson (www.lepetitjournal.com) Vendredi 4 juillet 2014
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lundi 12 septembre 2022