Allocution de la présidente Isabelle Roussel Stéphan (Soirée 30 ans)

Monsieur le Ministre,
Chère madame, présidente d’honneur de l’AFCA,
Très chers adhérentes et adhérents,
Bien chers invités

L’AFCA a 30 ans
La pyramide du Louvre aussi !
L’idée d’avoir la Pyramide comme sœur jumelle ne nous déplaît pas, il y a pire. Certes, la Pyramide est plus connue que l’AFCA, mais nous ne sommes pas jaloux...

30 ans
Déjà ! disent certains ; le bel âge, disent d’autres ; c’est tout juste l’entrée dans l’âge adulte, a dit un trentenaire…

Nous sommes là, 30 ans après l’idée géniale des fondatrices, et cela n’a rien d’étonnant :
 Parce que les besoins sont là, que la place du conjoint dans cette vie de mobilité internationale pour le compte du Ministère n’est pas un faux débat, qu’il l’est même de moins en moins à l’heure où les conjoints sont désormais très nombreux à vouloir mener leur propre chemin professionnel.
 Et parce qu’à l’AFCA, nous sommes mus par la volonté non érodée de rassembler, d’aider aux rencontres, d’accueillir (je cite) « hors hiérarchie, hommes et femmes néophytes ou vieux habitués de la vie par monts et par vaux », et d’agir dans un esprit de « fraternité puisque nous sommes solidaires. » Bathilde Dopffer, la 1ère présidente, a écrit cela dans le 1er édito des Carnets en 1989, et tout reste vrai.

Oui, nous allons par monts et par vaux, au gré des nominations.
« Un des grands malheurs de la vie moderne », a dit Théophile Gautier, « c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures ». Au ministère, nous ne manquons ni de l’un ni de l’autre !
Devenir conjoint d’agent du ministère, c’est prendre un ticket pour les voyages et l’itinérance. Certes, il y a pire condition que de partir pour le compte du Ministère des Affaires étrangères, mais il n’empêche que, pour les conjoints, cela suppose pas mal de sacrifices, de courage et d’énergie.

Nous allons ici et là, ce qui fait de nous :
 Des champions du grand écart : on peut aller de Milan à Nouakchott, de Port-au-Prince à Berlin, de Santiago à Oulan-Bator, tout cela en passant par Paris ou Nantes…
 Cela fait aussi de nous des reines et des rois de l’adaptation : nous allons de rencontres en séparations, nous vivons des chocs culturels, géographiques, géopolitiques, linguistiques…
 Cela fait enfin de nous des as de l’organisation : déménager et emménager n’a plus de secret pour nous, organiser la vie des enfants qui nous accompagnent et celle de ceux qui restent en France est une seconde nature…
Nous sommes forts !...

Mon ton est léger, mais ce n’est pas toujours facile à vivre : dans cette vie de nomades, la voie des conjoints n’est pas toute tracée. L’agent, que ce soit en France ou en poste, est pris en main, il est dans un cadre déjà bâti, avec une mission ; le conjoint, lui, peut avoir à démissionner, il a tout à organiser, à reconstruire, à réinventer. Poste après poste.
Rien de tout cela ne se vend bien sur un CV.

Alors, l’AFCA est là, riche de son réseau solidaire
 Elle accueille tous les conjoints d’agents titulaires ou contractuels. Hommes et femmes. Français et d’origine étrangère. Mariés, pacsés, en union libre. Toutes catégories confondues : A, B et C. En France et en poste. Qui dit mieux ?
 Elle écoute, en toute confidentialité et sans jugement.
 Elle accompagne, entre autres, avec des ateliers animés par des professionnels, gratuits pour les adhérents…
Je ne vais pas détailler tout ce que fait l’AFCA, le film qui va suivre vous en dira plus, mais nos actions sont concrètes, sans cesse renouvelées, et adaptées au plus proche des attentes des conjoints.

Pour faire tout ce que nous faisons, je vous assure que l’on ne chôme pas !
Des bénévoles, en France et en poste, et une coordinatrice à Paris sont à l’action.
Qui dit bénévolat dit temps donné. Temps personnel donné. Chacun donne le temps qu’il peut, qu’il veut. Il faut faire avec cela : c’est le principe du bénévolat.

Mais c’est bien parce que des bénévoles s’engagent depuis 30 ans que l’AFCA avance, répond à une demande, que les conjoints viennent à elle, qu’elle a obtenu des acquis en leur faveur.
Des demandes sont en cours, nous espérons des réponses favorables.

La Bruyère a dit : « Il y a du plaisir à rencontrer les yeux de celui à qui l’on vient de donner » : Nous avons de belles choses qui nous sont dites dans les yeux des conjoints, et ça nous ‘’booste’’ !

A toutes et tous les bénévoles, d’hier et d’aujourd’hui, je dis un grand MERCI. La générosité des bénévoles est le moteur de notre action.
Et merci à toi, Soraya, coordinatrice efficace, discrète, très à l’écoute.

Tout ce travail ne serait pas ce qu’il est sans vous, sponsors de l’AFCA
 La Banque Transatlantique, La Mutuelle des Affaires étrangères et européennes, A. L. Conseil (en déménagement et expéditions).
Vous êtes des sponsors de longue date : Merci de votre fidélité.
 Le CNED (avec qui j’ai par ailleurs signé un accord de partenariat qui accorde une remise aux adhérents sur les formations pour adultes) et Actibail (spécialisé dans la gestion locative pour les expatriés).
Vous êtes de tout nouveaux sponsors : Merci de votre confiance.
Nous espérons que c’est le début d’une longue aventure.

Tout ce travail est aussi possible, bien sûr, grâce au Ministère, soutien fondateur, qui nous alloue une subvention et une aide logistique.
Monsieur le Ministre, l’aide du Ministère nous est indispensable, et nous en faisons bon usage, avec rigueur, dans un esprit de confiance réciproque. Je suis heureuse de pouvoir, au nom de tous les adhérents, vous faire part de notre immense reconnaissance.

Mesdames et messieurs les agents, nous avons besoin de vous !
Pour toucher les conjoints, nous devons passer par les agents. Aidez-nous à développer les contacts entre vous et l’association.
N’hésitez pas à venir vers nous pour mieux nous connaître, et devenez nos porte-parole en parlant de l’AFCA autour de vous. Vos collègues ont sans doute des conjoints…
Mesdames et messieurs des associations, entraidons-nous, ayons des échanges de visibilité.

Bathilde Dopffer, la 1ère présidente, devait être parmi nous ce soir, mais elle a été empêchée, ce qu’elle regrette beaucoup. Elle m’a dit combien elle est heureuse de voir que l’AFCA continue son chemin. Et m’a chargée de dire sa « reconnaissance à celles et ceux qui lui ont succédée et pour celles et ceux qui nous succéderont. »

Monsieur le Ministre, chère madame, nous sommes ici ce soir dans ces beaux salons, à votre invitation. J’ai cherché une formule pour vous remercier, pour remercier celles et ceux ont travaillé et qui travaillent pour nous ce soir. Mais c’est tout simplement et très chaleureusement que je vous dis : MERCI.

Je termine en formulant un vœu : que l’AFCA dure aussi longtemps que durera sa jumelle, la Pyramide du Louvre. Ça laisse de l’espoir, non ?

Mesdames et messieurs, je vous remercie.//

Isabelle Roussel Stéphan
Présidente de l’AFCA