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Passages et galeries à Paris

Jocelyne Paul

Au milieu du XIXe siècle, Paris se développe, les boutiques de luxes apparaissent, les passages couverts aussi.

Ils protègent une clientèle aisée des intempéries permettent aux passants d’éviter la saleté des rues sans trottoirs et très souvent boueuses. Les premiers passages furent les galeries de bois du palais Royal, aujourd’hui détruites, qui au début des années 1780 ont connu un grand succès. A partir de 1781, la police n’a pas accès à la demeure des Orléans, ce qui favorise l’installation de cafés, restaurants, salles de jeux, maisons closes et locaux commerciaux situés sous les arcades du Palais Royal. C’est dans un de ces cafés que Camille Desmoulin lance sa célèbre harangue un certain 13 Juillet 1789 !

Quelques rues plus loin, nous découvrons au 4, rue des Petits-Champs, la Galerie Vivienne ouverte en 1826 et qui fut dessinée par Jean- François Delaunoy pour un certain Marchoux, président de la chambre des notaires. Les boiseries claires des boutiques, ses verrières et sa coupole éclairant son sol en mosaïques, apportent un charme certain aux boutiques d’art et de design ainsi qu’aux restaurants de la galerie.

Prévert y achetait ses crayons
Non loin de là, la galerie Colbert qui fut construite en même temps que sa voisine se livra à une concurrence acharnée mais son style en diffère notamment avec ses belles colonnes en marbre et sa magnifique rotonde. Elle abrite actuellement un centre de conférences et de recherche universitaire et son accès n’est pas ouvert au grand public. Au 40, rue des petits champs et 23, rue Saint Augustin se situe le passage Choiseul, inauguré en 1827, il fut l’un des plus courus de Paris. On y découvre de nombreuses boutiques, des cafés et restaurants ainsi qu’une papeterie installée depuis 1922 ou Prévert achetait ses crayons et carnets.
Nous terminons notre visite par la galerie Véro-Dodat qui fut édifiée en 1826 par deux investisseurs. De style néoclassique, ce passage possède des boutiques anciennes de décoration ou d’ameublement. Ce passage est original car il fut aménagé de façon à donner une illusion de profondeur, par la trame diagonale du carrelage noir et blanc et la faible hauteur du plafond orné de peintures de paysages.
Au début du XXe siècle on comptait plus de 150 galeries couvertes, Paris n’en conserve aujourd’hui qu’une vingtaine, qui après rénovations, redeviennent des lieux de flâneries pour le plus grand plaisir des Parisiens et des visiteurs.
Jocelyne Paul

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vendredi 15 mars 2024

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