41e conférence de l’EUFASA 2025

L’emploi des conjoints : un enjeu constant
L’étude 2025 de l’EUFASA confirme que l’emploi des conjoints et partenaires, en poste ou au retour dans les capitales, reste un sujet central. Malgré un niveau d’éducation élevé et une forte motivation, le taux d’emploi parmi les 1 678 répondants n’atteint que 48 %, contre 87  % dans les pays de l’OCDE/UE. Ces emplois, souvent précaires et sans droits à la retraite, contrastent avec la réalité européenne où les familles à double revenu sont majoritaires. Pour les couples, cette difficulté se traduit par une perte de revenus, une réticence accrue à accepter des postes à l’étranger et un impact négatif sur leur contribution économique et sociale aux économies nationales.

Une étude révèle également que 64 % des conjoints travaillent dans les capitales, mais seulement 43 % en poste à l’étranger. Parmi ceux qui exercent une activité, 53 % déclarent travailler de manière transfrontalière, mais les informations sur leurs droits (travail, fiscalité, retraite) restent insuffisantes. L’EUFASA a commencé à recueillir des données pour éclairer ces questions, mais un soutien accru des ministères des Affaires étrangères est nécessaire.

Des exemples concrets : Le ministère néo-zélandais des Affaires étrangères et du Commerce, invité à la conférence, fournit aux conjoints une brochure de 55 pages sur le travail à l’étranger et le télétravail, élaborée avec des fiscalistes privés. De son côté, le ministère néerlandais finance une plateforme communautaire en ligne pour les conjoints, permettant un partage d’informations sécurisé.

Des recommandations aux ministres
À l’issue de la conférence, les participants ont formulé des recommandations aux ministres européens des Affaires étrangères, notamment :
• Soutenir l’emploi des conjoints : par des accords bilatéraux, la suppression des obstacles à l’emploi (comme la perte de l’assurance santé), et le développement du télétravail. Ce soutien est essentiel non seulement pour les conjoints, mais aussi pour permettre aux ministères des Affaires étrangères de recruter et de retenir du personnel hautement qualifié dans les années à venir.
• Améliorer l’accompagnement : en fournissant des renseignements sur les permis de travail et les conventions de double imposition, idéalement par l’intermédiaire des délégués aux familles et grâce à des ressources et des informations en ligne accessibles aux conjoints.

La conférence 2026 se tiendra à Dublin, sous la présidence irlandaise de l’Union européenne. La France continuera de participer aux groupes de travail sur le statut juridique de l’EUFASA et la promotion des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), définis par l’Agenda 2030 des Nations Unies autour des 5 piliers - les personnes, la planète, la prospérité, la paix et le partenariat.

Pour plus d’informations, le site eufasa.org, ouvert à tous, propose un suivi des dossiers, des actualités et un historique des conférences.

Nicki Epinay-Foss
Déléguée EUFASA