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Journal d’une ado expatriée

Véronique Martin-Place

LLéa est au début réticente à partir vivre à Chicago avec ses parents car elle ne souhaite pas quitter son cercle d’amis.

Elle décide finalement de quitter Nantes et de s’installer avec ses parents aux Etats-Unis. Elle intègre une école américaine, une middle school. Elle y est très bien accueillie et arrive à se faire un petit groupe d’amis malgré la barrière de la langue.

Le changement de système scolaire est au départ très difficile pour Léa mais grâce au théâtre et son intégration de à la troupe du collège, l’adolescente s’adapte bien à sa nouvelle vie et ne souhaite repartir pour rien au monde à Nantes.

Véronique Martin-Place soulève dans ce roman jeunesse un grand nombre de questions liées à l’expatriation : celle de l’adaptation, du changement, des différences culturelles et la barrière de la langue. Elle nous décrit aussi la vie à Chicago, ville qu’elle connait bien pour y avoir été elle-même expatriée.

Le lecteur arrive à pénétrer dans l’univers de Léa grâce à ce récit très vivant.
Véronique Martin-Place aborde dans ce récit très vivant l’expatriation de façon positive en nous montrant qu’il est important de s’y préparer longtemps à l’avance.

Extraits

Jeudi 30 avril, en fin de journée
Papa est venu me chercher à la sortir du collège. La honte ! En plus, il n’a pas été très discret. On devrait interdire l’usage du klaxon aux parents ! Il s’est rattrapé en m’emmenant manger au Mc Do et il m’a laissée passer la commande. Il m’a regardée manger mes frites, et puis il a fallu qu’il lâche avec un sourire en coin : « Faut que j’en profite, c’est peut-être mes dernières frites avec toi avant un bail ! ». Ca m’a mis le moral au fond des converses. Pourquoi il faut toujours qu’il mette les pieds dans le plat ? Du coup, je n’ai plus rien dit. Et pourtant, j’étais à deux doigts de lui parler, de lui dire que je ne savais plus où j’en étais, que je n’étais pas si sure de vouloir rester en pensionnat.
Dis, mon petit journal, est-ce que tu crois que les frites du Mc Do Chicago ont le même goût que celles de notre Mc Do local ? Je crois qu’il n’y a pas 36 000 solutions pour le savoir. Hein ?
(p. 31-32)

Samedi 17 novembre 2015, 10h15
J’ai envie de tout laisser tomber : l’école, le théâtre, l’anglais… J’ai l’impression que je n’y arriverai jamais ! Il paraît qu’il faut au moins six mois dans un pays pour comprendre la langue, en prenant des cours évidemment ! Cela veut dire que je ne pourrai pas faire de théâtre avant l’année prochaine. Que je vais être cantonnée aux décors et aux costumes toute l’année scolaire ! Je ne préfère même pas y penser.
J’ai des tonnes de devoirs à faire mais je n’ai pas envie de m’y mettre. D’ailleurs, j’ai envie de rien, à part manger un paquet de chips devant ma fenêtre en attendant que la fin de la journée passe. »
(p. 91)

« Il n’y a qu’une seule chose qui cloche dans le paysage, c’est moi. Je suis la seule Française de la classe (et même du collège) et je suis aussi la plus grande. Bref, j’ai l’impression d’être l’intrus dans cette affaire. Si seulement je pouvais être comme les autres, faire comme les autres, parler comme les autres, manger comme les autres ! Je ne vais tout de même pas perdre vingt kilos pour me faire des copines ? D’ailleurs, je me demande comment fait Shirley pour ne pas être plus grosse quand je vois ce qu’elle se tape : chips, sandwich au beurre de cacahuètes, re-chips et Coca-Cola ! Enfin, comme dit maman : « Faudra voir le résultat dans dix ans. »
(p. 94)

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