Menu

Association française des conjoints d’agents du ministère des Affaires étrangères

S'abonner à la Lettre d'infos

Accueil > La grande bibliothèque > Arts. Culture. Talents d’adhérents > Des lieux à découvrir > L’Hospice Comtesse à Lille

L’Hospice Comtesse à Lille

Isabelle Roussel Stéphan

C’est une belle bâtisse en briques, comme il y en a beaucoup à Lille, le long de la très commerçante rue de la Monnaie, avec une cour de belle taille qui isole du mouvement de la rue. « Le musée fait sa mue, des collections attendent d’être sorties, des lieux sont inexploités », nous dit Sébastien Desramaut, adhérent et administrateur du musée.. Une autre visite s’impose !

L’actuel musée est un ancien hôpital fondé en 1237 par la comtesse Jeanne de Flandre au sein de son palais, hôpital qu’elle dote d’emblée richement. De l’établissement initial réservé aux malades pauvres, aux pèlerins, il ne reste rien : un incendie en avril 1468 l’a entièrement détruit. La salle des malades est reconstruite et accueille de nouveaux des malades indigents. Un nouvel incendie en mars 1649 détruit la chapelle et quelques autres bâtiments ; ce qui a été détruit est reconstruit. Le bâtiment bordant la rue de la Monnaie est édifié en 1650 et la chapelle terminée en 1657. L’essentiel des bâtiments tels qu’on les visite aujourd’hui date du XVIIe siècle.

L’hôpital Comtesse est transformé en hospice pour vieillards à la Révolution française et en orphelinat après la Première Guerre mondiale. Il est désaffecté en 1939 avant de devenir musée selon les termes d’un bail emphytéotique signé entre la municipalité lilloise et l’administration.

Déambulation dans le musée
Architecture, mobilier, décoration, tableaux, objets divers… il y a bien de belles choses à découvrir dans ce musée. On ne peut pas rester indifférent devant la voûte et l’ampleur de la salle des malades ; la chapelle et son très beau tableau représentant la comtesse dans la salle des malades ; la cuisine magnifiquement carrelée ; les tables du réfectoire ; la presse à linge en bois ; la pharmacie toute de bois composée ; la lingerie…
Des tableaux, des corbeaux (éléments de décors en bois sculpté provenant de maisons et bâtiments religieux des XV - XVIIe siècles), des torches de corporations utilisées pendant les processions… il y a tout pour aiguiser notre curiosité !

La cuisine
Elle n’est pas grande et c’est pourtant là qu’étaient préparés les repas des malades et des religieuses. Sa grande cheminée donne une idée des quantités de repas qu’il y avait à préparer.
Ce qui frappe en entrant, ce sont les carreaux de faïence du sol au plafond, aux motifs variés et pleins de fantaisie : paysages pastoraux, monstres marins, moulins, fabriques, pêcheurs à la ligne, séries de jeux…

La chapelle
Elle a été refaite et rehaussée après l’incendie de 1649. Un jubé la sépare de la salle des malades.
Son décor est riche et composé d’œuvres d’artistes locaux, peintures et sculptures.
Le plafond à caissons est décoré de 66 écussons représentant les bienfaiteurs.

La lingerie
Surprise quand on entre en ce lieu : meubles et sol sont en bois ; la lessive était faite ailleurs. Ici, le linge était plié, remis en état, rangé.
La presse en bois servait non pas à extraire l’eau mais à défroisser les tissus.
Une autre petite presse servait à l’entretien des cornettes des religieuses.

Le réfectoire des religieuses
Les religieuses mangeaient ici en silence pendant que l’une d’elles, debout au lutrin, lisait des passages de la Bible.
Les tables ont des planches de la longueur de l’arbre dans lequel elles ont été faites, c’est très impressionnant !

Isabelle Roussel Stéphan

Portfolio


  • Le musée

  • Salle des malades

  • Faïence murale de la cuisine

  • Cuisine

  • Cuisine, le sol

  • Lingerie, presse en bois

  • L’escalier bois et faïence

  • Réfectoire des religieuses

  • Chapelle

  • Chapelle

    Tableau anonyme du XVIIe. On y voit la comtesse et sa sœur, les religieuses, des bienfaiteurs. Au fond, on voit les malades dans des box séparés.

mercredi 16 février 2022

  •  Ateliers, matinées d’infos
  •  Rencontres conviviales
  •  Culture, arts et loisirs
  •  Vie de l’AFCA