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Avec les Volontaires Internationaux

M. Christian ROBERT, Chef du Bureau des Volontaires internationaux et son équipe sont des diplomates heureux ! Le volontariat civil international, dont ils sont responsables au sein de la Direction des Ressources Humaines du ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI), permet à de jeunes diplômés d’être affectés dans les postes diplomatiques et consulaires ou dans les établissements du réseau culturel. L’objectif est de leur donner l’opportunité de vivre une expérience professionnelle à l’étranger, tout en participant à l’accompagnement du développement international de la France.

Le volontariat civil relève du Code du Service National dont il a pris le relais par la loi du 14 mars 2000. Il est maintenant intégré dans la loi du 10 mars 2010 portant création du service civique, tout en conservant son statut initial. Il y a deux formes de volontariat civil international : le VIA (Volontariat International en Administration) qui dépend principalement du MAEDI et de la Direction générale du Trésor et le VIE (Volontariat International en Entreprise) géré par Business France. Les VIE effectuent leur mission au sein d’une entreprise française à l’étranger, près de 9600 VIE sont ainsi en mission à l’étranger, répartis sur 134 pays, pour le compte de 1900 entreprises.

Des missions de 24 mois maximum
Actuellement au MAEDI, il y a 1007 VIA de 18 à 28 ans (âgés en moyenne de 26 ans) qui travaillent auprès des ambassades et consulats, des établissements culturels, d’organismes parapublics (AEFE, IRD, AFD, etc.), d’organismes scientifiques (CEA, CNRS, CERN, etc.), d’universités ou de laboratoires étrangers publics de recherche. Le réseau compte notamment 42 volontaires en Chine, 23 aux Etats-Unis et 16 en Allemagne.

Les volontaires civils internationaux ne sont pas des agents contractuels, ils signent un engagement pour une mission de 12 mois, renouvelable une seule fois avec une durée maximale de 24 mois et perçoivent des indemnités dont le montant varie selon le pays d’affectation. Ce n’est pas davantage un stage mais une véritable mission temporaire de service public.
« Contrairement au Service civique qui est ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans et ne demande pas de compé-tences particulières, nous dit M. Robert, le volontariat international est un dispositif de mobilité internationale qui s’appuie sur un recrutement très sélectif dont nous sommes responsables. La sélection des volontaires est de la compétence exclusive de la DRH. Le recrutement des VIA intervient toute l’année au fur et à mesure de la vacance des postes, chaque année, environ 450 postes sont proposés dans plus de 146 pays. »

Des postes très sollicités
Le recrutement s’effectue via le site CIVIWEB.com, les candidats inscrits ont accès à toutes les offres (VIA et VIE). La sélection est sévère : « Nous recevons en moyenne 50 candidatures pour une offre, mais en réalité cela peut aller de 10 à 180 candidatures pour une seule offre de mission. Pour les postes très sollicités (New York par exemple) l’annonce reste peu de temps en ligne (2 jours), la durée de parution est plus longue pour des postes plus « difficiles » (Bangui), pour lesquels les candidatures sont plus rares ».

« Nous n’avons pas de problèmes de recrutement pour les diplômés bac +5 et au-delà, nous dit Christian Robert. Mais, cela peut paraître paradoxal, les jeunes ayant un niveau BTS ou Bac + 3 manquent à l’appel surtout les informaticiens très prisés sur le marché de l’emploi. Ils Ghislaine Schurmann, Pascale Gallois, Françoise Giraud, Marie Tostain-Grézaud, Valérie Klein, Christian Robert, Catherine Grispoux et Vincent Corbeau n’ont pas le réflexe d’aller sur notre site. Ainsi, avons-nous eu beaucoup de difficultés récemment pour trouver un conducteur pour Jérusalem. Pour ces cas particuliers, nous pouvons contacter des écoles, ou diffuser l’offre sur d’autres réseaux. Ainsi, pour une mission de service social à Madagascar, nous avons fait appel au réseau d’une assistante sociale du MAEDI. »

De vraies responsabilités
La clef du succès du volontariat repose sur le fait que les jeunes assument de vraies responsabilités. Dans certains postes, ils occupent les fonctions de N°3, sont en charge du service de presse, adjoints aux directeurs d’Institut, certains d’entre eux sont direc-teurs d’Alliance française, chargés de cours dans des universités ou chargés de l’Espace Campus France (étudiants étrangers en France). « Nous avons également des techniciens du bâtiment qui supervisent des travaux immobiliers, ajoute M. Robert. Toutes ces missions présentent des opportunités très intéressantes ».
A noter que l’on retrouve fréquemment d’anciens VIA (ou CSN ou encore VSNA) comme diplomates au sein du MAEDI. On en compte près de 800 parmi les effectifs actuels du MAEDI ».

« Au MAEDI, les femmes représentent 58% et les hommes 42 % des VIA, précise M. Robert. Tous sont très motivés et excellents. Ils veulent réussir et se donnent à fond, ils prolongent pour la plupart leur mission. Nous devons même les mettre en garde contre les "burn out" et encourager certains à prendre leurs congés régulièrement. Nous avons de sacrés baroudeurs, notamment certaines femmes qui n’hésitent pas à aller dans des pays à risque et particulièrement en Afrique subsaharienne. »

Esprit d’aventure et sécurité
La sécurité est une priorité. Avant le départ, stage de mise en route d’une demi-journée, rencontre avec un psychologue et des représentants de la Direction de la Sécurité Diplomatique du MAEDI. L’officier de sécurité de l’ambassade sur place prend ensuite le relais pour sensibiliser les jeunes aux risques du pays. Au bout de trois mois, on fait le point avec le VIA pour les postes difficiles. La plus grande difficulté reste souvent le logement, surtout pour les VIA dont l’indemnité reste faible par rapport au coût parfois très élevé des logements dans des quartiers sécurisés.
« Certains de nos Volontaires m’impressionnent par leur esprit d’aventure et leur courage. J’ai déjà évoqué les postes difficiles, conclut Christian Robert. Mais je vou-drais citer quelques exemples de missions pour le moins originales. Nous avons ainsi un jeune homme qui est notre seul représentant au Groenland (territoire rattaché au Danemark), un autre en Islande, deux en Arctique et deux en Antarctique. »

Propos recueillis par Francine Boidevaix
mars 2017

jeudi 26 janvier 2023

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