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Accueil > PARTIR - EN POSTE > Asie - Pacifique > Chine > Les chemins fleuris de Chine > Entretien avec Alëna Ermachenkova

Entretien avec Alëna Ermachenkova

J’ai rencontré Alëna le 24 décembre 2024 à Chengdu. Pendant le diner, notre discussion s’est focalisée sur la danse, et en particulier sur la grande variété de la danse indienne. Elle a pratiqué le Katak et moi le Bharatanatyam. En une fraction de seconde, nous avons commencé de rêver d’une fusion Katak-Bharatanatyan. Nous avons également parlé de l’apprentissage de la langue chinoise.
Elle a immédiatement accepté le principe d’un entretien, qui s’est fait au parc de Tazishan au milieu des ficus centenaires, de bambous et accompagnées de chants d’oiseaux. Ces derniers rythmaient le tempo de l’entretien.

CML : Vous pouvez vous présentez en quelques mots ?

Alëna Ermachenkova (AE) : Je m’appelle Alëna Ermachenkova, je suis Russe. Je suis née à Moscou et j’ai passé un bon moment de ma vie dans cette ville.
Je suis professeur de langues étrangères en Anglais et Allemand. Depuis un an et demi, j’apprends le Chinois au Sichuan Normal Univesity à Chengdu. Je pense que la meilleure chose à faire c’est d’étudier soi-même. Toute ma vie, j’ai toujours appris quelque chose c’est pour ça que je me suis orientée pour être professeure, je sais comment apprendre et je voudrais partager mes connaissances et mes compétences auprès des étudiants et étudiantes pour l’apprentissage d’une langue, j’aime beaucoup ça.
(Photo 1)

CML : Que faites-vous exactement en Chine et pourquoi la Chine ?

AE : En Chine, j’apprends le Chinois à l’université et je voyage à travers la Chine. J’ai commencé à apprendre le chinois à Moscou en 2019, avec le Tai chi chuan ou Tai Chi.
Pourquoi je me suis intéressée à la langue Chinoise et pourquoi vouloir l’apprendre ?
(Photo 2)

CML : Le Tai chi est un art chinois traditionnel qui combine des mouvements lents et fluides et de méditation. Il est ancré dans la philosophie. Il est pratiqué par des personnes de tous âges et reconnu pour ses bienfaits sur la santé.

AE : Effectivement, et j’ai tout de suite compris que pour développer cette activité, je devais apprendre la langue. Car la langue permet de comprendre la philosophie, les textes traditionnels et la culture : c’était pour moi l’idéal pour perfectionner ma pratique.

Cela étant, j’ai commencé par apprendre la calligraphie chinoise ou « shūfa », c’est l’art de l’écriture en Chine. Si je me résume, la calligraphie chinoise est une fusion d’art, de technique et de culture qui demande patience et discipline dans sa pratique. C’est une forme d’écriture certes mais c’est une voie d’expression spirituelle et personnelle.

J’avais planifié de venir en Chine en 2020 mais la pandémie de COVID 19 m’en a empêché. Dès que la Chine a ouvert les frontières pour les étudiants étrangers, j’ai décidé de venir à Chengdu pour étudier le Chinois et tout ce que j’avais initié à Moscou.
En arrivant à Chengdu, j’ai commencé la danse chinoise qui certes n’est pas mon style mais au fur et à mesure j’ai beaucoup apprécié. La danse chinoise est riche et variée. Elle englobe une multitude de styles et de traditions issues des différentes régions et ethnies de Chine. La danse chinoise joue un rôle central dans les festivals, les rituels et les célébrations culturelles. Je trouve plusieurs caractéristiques dans la danse chinoise. Elle est esthétique, avec des mouvements fluides et gracieux, ces derniers mettent l’accent sur la beauté et l’expression. Les costumes colorés et la musique traditionnelle qui accompagnent la danse sont clés. J’ai donc trouvé la danse chinoise très agréable et confortable et j’ai décidé de continuer sa pratique.

CML : Qu’est-ce que vous aimez en Chine ?

AE : Ce que j’aime en Chine se résume sur 3 choses.
La première chose que j’aime ici c’est la nature. J’habitais à Moscou, dans le centre-ville où il est très difficile de trouver un espace naturel ou une part de nature sauvage. Nous avons des grands parcs certes mais pour accéder à la montagne, voir des grands espaces, des lacs ou des rivières, il faut voyager longtemps, ou aller très. A Chengdu capitale, en 20 minutes en train, nous avons la montagne et nous sommes tout de suite dépaysés. J’aime vraiment ça.
(Photo 3)

En deuxième lieu, j’aime beaucoup la philosophie, la culture et l’histoire chinoises, d’où ma présence ici. J’adore visiter les sites historiques et découvrir la culture.

Et enfin la troisième chose, c’est l’harmonie des choses. Je trouve qu’il a un très haut niveau de raffinement des choses. Cet aspect m’a beaucoup marquée. Les parcs en sont un exemple : chaque espace est pensé, parfaitement orné et bien arrangé. Il est clair qu’il y a une dynamique harmonieuse de l’espace.

J’aime également la langue chinoise car c’est le miroir des gens.

(Photos 4 à 9)

CML : Merci Alëna.

Portfolio


  • 1-Alëna Ermachenkova

  • 2-Alëna Ermachenkova

  • 3-Alëna Ermachenkova

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  • 6-Alëna Ermachenkova

  • 7-Alëna Ermachenkova

  • 8-Alëna Ermachenkova et Corinne

  • 9-Alëna Ermachenkova et Corinne

mercredi 2 juillet 2025

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